C’est sous un magnifique soleil que les 376 concurrents du Tour de Belle-Île 2018 se sont élancés à 10h15 précise ce samedi 2 juin. Eole n’a pas rendu la tâche facile à l’ensemble de la flotte n’épargnant pas notre équipage de la diversité. En effet, le vent n’a pas excédé 7 nœuds obligeant le comité de course à réduire le parcours en annonçant une arrivée à la Pointe de Poulains, pointe ouest de Belle-île.
Aux côtés de nombreux marins professionnels, Team Jolokia a une nouvelle fois montré sa capacité à concourir aux côtés des plus grands. L’équipage de la diversité a franchi la ligne d’arrivée à 18h01 après 7h44 de course. Et termine donc à la 3ème place en temps réel dans sa catégorie IRC1 du Tour de Belle-Île 2018.
Quelques impressions des équipiers:
Cécile : « Un tour de belle-île achevé, malgré l’absence cruelle du vent, certain moment reste mémorable comme le passage de la marque « basse nouvelle », collé-serré avec les différents concurrents grands et petits voiliers, un mélange d’excitation, de tension et d’intimidation. Les équipages sous pression se lançaient « de l’eau , de l’eau »… un très beau souvenir. Une belle course, exigeante en terme de concentration, la météo nous invitait plus à une sieste en maillot de bain. »
Raphaëlle: « Une première course pour moi. Une superbe journée ensoleillée mais dans un vent quasi nul. Le w-e dernier, nous avions fait le tour de belle-île en 4 ou 5 heures alors qu’aujourd’hui, nous avons mis 8 heures… on a navigué dans un vent ne dépassant pas les 7 nœuds. Je retiendrais deux mots: Patience et Concentration ! »
Tifenn: » Ce fut une très chouette course malgré la frustration que le parcours soit très très raccourci et que nous n’ayons eu que très peu de vent. Une course hyper instructive où j’ai encore beaucoup appris, j’ai réussi à prendre en main ce poste de numéro un, complètement nouveau pour moi il y a peu de temps. Ce poste reste très physique mais de sentir toute l’équipe qui est présente derrière c’est une vraie force. J’ai la sensation que tout l’équipage a essayé de donner le meilleur de lui et ça c’est extra. Le passage de la ligne fut un soulagement pour tout le monde ou plutôt un relâchement ! Tous les sourires sont arrivés sur les visages et c’est une belle image à garder en mémoire ! »
Anna : « Régate impressionnante pour la quantité de bateaux tout autour et pour… l’absence totale de vent! Et malgré tout le bateau arrivait à avancer. Peu après le départ, on avait tous la tête dans le guidon (winch) et Jeff nous a dit: « Vous avez vu derrière..? » Il y avait derrière nous une multitude de voiles colorées… Jamais vu une telle concentration de bateaux..!
On les a tous retrouvés autour de la première bouée heureusement on était presque à l’arrêt (ça ne rend pas les manoeuvres plus faciles mais ça réduit la vitesse du choc éventuel ) car il y en avait partout autour de nous, les uns à côtés des autres: dès qu’un changeait de direction tout le monde devait modifier sa route, et crier à celui d’à côté de bouger un peu… et ainsi de suite
Régate difficile sans vent (vraiment sans vent…). Sur le bateau régnait un silence religieux pour ne pas perdre la concentration; on entendait juste le bruit de l’écoute qui retombait régulièrement, comme sur un bateau de naufragés sous le soleil.
Mais ça a son intérêt pédagogique: arriver à garder la concentration, à ne pas lâcher même si il n’y a pas l’adrénaline pour nous aider. Et apprendre à manœuvrer le bateau en finesse et douceur… qualités pas toujours appréciables quand on manœuvre 13 tonnes de VOR60 (mais si, si… même lui a besoin de finesse et douceur pour bien marcher!). »
